L'information géographique - Vol. 74 (2/2010)
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Les relations entre espace et géopolitique sont par définition étroites pour des raisons historiques, symboliques et objectives. L’occupation inégale de l’espace en fonction des pays et des missions rend compte d’une géopolitique classique, les États-Unis occupant une position prééminente, la Russie, l’Europe et le Japon venant ensuite. La présence plus récente de la Chine et de l’Inde illustre leur rôle croissant sur la scène internationale. L’ambition plus limitée d’Israël ou du Canada et l’apparition de nouveaux acteurs comme l’Iran, la Corée du Sud et bientôt le Brésil soulignent les liens entre capacités spatiales et souci de reconnaissance nationale. Cette dimension est d’autant plus forte dans les politiques spatiales que les media qui représentent la caisse de résonnance projettent plus facilement leurs lectures a priori de l’équilibre géopolitique mondial qu’ils ne regardent en quoi les réalisations spatiales de chacun pourraient le modifier.
The links between outer space and geopolitics are quite close by nature and for historical and symbolical reasons. The analysis of the occupation of space by countries and by missions corresponds to the classical geopolitical approach of the hierarchy of power. First are the USA, then Russia, Europe and Japan. China and India later joined the Club in parallel to their growing involvement on the international scene. The more limited ambition of Israel or Canada and the emergence of Iran, South Korea and Brazil in a near future underline the relationships between space capability and powerful image. This aspect is important due to the fact that media are used to apply their perception of geopolitical equilibrium for interpreting space capability rather than to consider what could be the impact of space issues.