
Le français aujourd'hui n° 182 (3/2013)
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Les textes définissant l’enseignement de l’Histoire des arts installent plusieurs singularités : une « discipline » assurée par personne et donc par tous, et dont il n’existe pas de version universitaire, alors qu’elle semble relever d’une anthropologie générale des objets et des pratiques artistiques à créer de toutes pièces, empruntant à différentes sciences de l’art. Ces incertitudes se révèlent brutalement au moment d’évaluer pour le brevet des collèges, en quelques minutes, un enseignement aussi complexe à concevoir qu’à faire exister. Qu’estce qu’on attend d’un élève de troisième lors de l’épreuve orale d’évaluation ? Que doit-il dire des oeuvres qu’il présente ? En référence à quels types de discours, eux-mêmes liés à des pratiques expertes, peuvent s’appuyer les enseignants chargés d’évaluer ses « compétences » ? Et cela alors même que les textes demandent d’articuler des approches réfléchies et des approches sensibles. Pour éclairer les enseignants, on se propose d’aller voir comment des locuteurs ordinaires ou experts « parlent l’art ».