Invités à un dialogue autour de leurs façons d’hériter de Baudelaire, Michel Deguy et Pierre Pachet débattent ici de ce qu’ils doivent l’un et l’autre à un poète qui n’était pas seulement en délicatesse avec le monde moderne, mais qui avait surtout l’appétit de s’y ouvrir sans fléchir, d’en penser les transformations et de « recevoir » quelque chose de ses foules. La colère de Baudelaire, sa « noblesse de coeur », ses dispositions à « sortir de soi », son art du vers, les formes de son « héroïsme » et de son « élévation », la vigueur avec laquelle sa poésie se porte jusqu’à nous... : autant de jalons d’un débat réunissant deux des lecteurs majeurs de Baudelaire aujourd’hui.