
Langages n° 211 (3/2018)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
Cette contribution a pour objectif principal d’examiner les relations entre saillance référentielle et durée des pauses, et leurs variations chez des locuteurs jeunes adultes et seniors. L’objectif secondaire est d’explorer l’existence d’un lien potentiel entre la durée des pauses et l’habileté de prise en compte de l’autre. Pour cette étude, des narrations d’images séquentielles et un questionnaire d’autoévaluation ont été utilisés. Les résultats ont montré que les pauses silencieuses semblent implicitement marquer l’acte référentiel : les pauses sont plus longues avant un changement de référent d’accessibilité moindre comparativement à l’évocation d’un référent maintenu. L’évocation d’un référent – quelle que soit son accessibilité – paraît plus complexe pour les seniors comparativement aux jeunes adultes. Cette complexité s’avère plus présente chez les seniors qui ont des difficultés de prise en compte de l’autre.
This contribution has for main objective to examine the relations between referential saliency and pauses’ duration, and their variations among younger and older speakers. The secondary objective is to explore the existence of a potential link between the average duration of silent pauses and the perspective taking. For this study, the storytelling task and a self-assessment questionnaire were used. The results showed that silent pauses seem to mark implicitly the referential act for the younger and the older adults: the pauses are longer before referent’s change of lesser accessibility compared with the evocation of a maintained referent. The evocation of a referent –whatever is its accessibility– seems more complex for the older compared with the youngers. This complexity turns out more present for the older who have difficulty of consideration of other one.