Le travail que nous présentons ici est centré sur le cas d’Irène. En tant qu’enseignante en cycle 2, Irène est confrontée à la difficulté d’une de ses élèves, Sally. Sally est d’une intelligence normale, elle ne présente aucun déficit diagnostiqué. Et pourtant, Sally ne lit pas. Comment Irène réagit-elle à cette difficulté ? Qu’est-ce que cet impossible de Sally met en jeu chez elle ? Pendant l’entretien clinique de Irène, nous sommes questionné·e·s par le discours de cette enseignante qui semble se focaliser sur l’attitude corporelle de ses élèves plutôt que sur les difficultés de Sally. Au sein des sciences de l’éducation, la didactique clinique centre son regard sur le sujet et, en tant qu’entrée d’orientation psychanalytique propose d’autres pistes compréhensives à la situation didactique. Dans ce cas, à un endroit où la didactique a trouvé ses limites et peine à expliquer et solutionner les difficultés de Sally, la didactique clinique, notamment au travers de l’utilisation du discours du maître de Lacan et du concept de plus-de-jouir, propose un autre regard sur la position de l’enseignante Irène, ce qui permet d’extrapoler des ouvertures vers la formation des maîtres.