
ANNALES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE Nº 421 (3/2025)
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Dès 1798, au lendemain de la guerre civile de l’Ouest, la marquise de La Rochejaquelein publie ses mémoires et propose une lecture, à la fois intime et politique, des événements vendéens. Légitimée par son double statut de veuve de Lescure et de Vendéenne ayant partagé les succès et les misères des insurgés, l’aristocrate livre une vision idyllique des relations au sein des villages de l’Ouest, homogènes et solidaires. En réalité, ni solidaire ni unie, la région insurgée est plus hétérogène qu’il n’y paraît. Dans le cadre de cet article, nous nous proposons de réévaluer la solidarité supposée des habitants au sein de leurs communautés, de leurs lignages, de leurs voisinages.
In 1798, in the aftermath of the Civil War in the West, the Marquise de La Rochejaquelein published her memoirs, offering an intimate and political account of the events in theVendée. Legitimized by her dual status as thewidow of Lescure and a Vendéenne who had shared in the successes and miseries of the insurgents, the aristocrat presented an idyllic vision of relations within the villages of the West, which she described as homogeneous and united. In reality, however, the rebellious region was neither united nor supportive, but more heterogeneous than it appeared. In this article, the author reassesses the supposed solidarity of the inhabitants within their communities, lineages, and neighborhoods.