Le colloque inter-ENS a interrogé les actions que peuvent mettre en place les Écoles Normales Supérieures pour contribuer à l’égalité des chances, en leur sein et dans la société. À partir des tables rondes étudiantes, cet article dresse des constats et propose des pistes d’action. En amont du recrutement, favoriser une meilleure connaissance des ENS et des différentes voies d’accès est une condition nécessaire à la diversification des profils. Le positionnement comme écoles de recherche d’excellence doit être articulé aux atouts susceptibles d’attirer d’autres profils, comme la diversité des débouchés. Pendant la scolarité, les origines socio-spatiales, tout comme le statut, ont un impact. Si des actions sont menées pour assurer des conditions d’études similaires, les perspectives demeurent différenciées notamment en raison d’inégalités financières et d’accès aux stages. Les aménagements de scolarité devraient être facilités lorsque le projet professionnel ou les conditions économiques le justifient. Enfin, les ENS jouent un rôle social en tant qu’écoles du service public, à travers l’action de leurs élèves. Les associations de tutorat, en particulier, apparaissent comme un levier d’égalité des chances, tout en incarnant l’engagement citoyen des normaliens et normaliennes.