L’étude cartographie et théorise, d’un point de vue principalement sociologique, la rencontre scolaire d’auteur.e en Grande-Bretagne, dans une approche contrastée avec la rencontre d’auteur.e en France. Les profondes divergences entre les perceptions française et britannique de la rencontre scolaire sont révélatrices de divergences tout aussi vastes entre les perceptions, de part et d’autre de la Manche, de la place du livre à l’école, du rôle de l’auteur.e dans la promotion de son oeuvre, et du positionnement du jeune lectorat qui co-crée et « consomme » cette oeuvre. Après une description des différences formelles entre rencontres britanniques et françaises « type », le propos se compose de trois parties, théorisant tour à tour la manière dont auteur.e, lectorat, et espace de l’école, sont mobilisés par la rencontre scolaire. Au-delà du cas particulier de la Grande-Bretagne, il est suggéré qu’explorer la rencontre scolaire d’auteur.e dans ses aspects les plus construits par son contexte socioéconomique et éducatif offre un éclairage précieux sur ledit contexte, et peut donc servir de base à une analyse pertinente à d’autres branches des sciences de l’éducation, de la recherche en littératie et de la pédagogie de la littérature.