Politique étrangère N° 2/2023
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L'utilisation par Vladimir Poutine d'une mémoire historique travestie pour justifier son agression contre l'Ukraine nous rappelle l'importance des sédiments mémoriels dans la construction des perceptions populaires et des stratégies politiques. Ces interprétations mémorielles évoluent avec les chocs historiques, comme en témoigne l'histoire européenne depuis la Seconde Guerre mondiale et après la chute du mur de Berlin. Elle montre la nécessité de conceptualiser plus finement les études mémorielles.
Vladimir Putin's use of a distorted historical memory to justify his aggression against Ukraine reminds us of the importance of layers of memory in the construction of mass perceptions and political strategies. These interpretations of memories change with historical flashpoints, as shown by European history since the Second World War, and after the fall of the Berlin Wall. This shows the necessity of conceptualizing memory studies in greater detail.