POLITIQUE ÉTRANGÈRE N° 3/2018
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Faute de pouvoir accéder à des zones de guerre, nombre de chercheurs étudient les mouvements insurrectionnels ou terroristes à travers le prisme des vidéos de propagande. L’exemple de Boko Haram illustre les limites d’une telle méthode qui méconnaît les réalités du terrain et accorde trop de poids aux arguments de nature religieuse. La propagande veut donner à croire qu’il existe une Internationale djihadiste. Les dynamiques sociologiques à l’oeuvre au Nigeria invitent à nuancer une telle vision.
Due to the difficulty of accessing warzones, many researchers study insurrectionary or terrorist movements by analyzing propaganda videos. The example of Boko Haram illustrates the limitations of such a method, which fails to recognize the realities on the ground, and places too much emphasis on arguments of a religious nature. Although the propaganda would have us believe in the existence of an international jihadist movement, the sociological dynamics at work in Nigeria invite us to nuance this picture somewhat.