Politique étrangère n° 4/2007
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La large victoire de l’AKP a fait voler en éclats la vieille et trompeuse polarisation politique définie par les kémalistes : la laïcité n’a finalement pas été la référence de l’élection. Mais les tensions exprimées dans la crise d’avril-mai 2007 n’ont pas pour autant disparu, et le nouveau gouvernement doit néanmoins affronter de nombreux problèmes : le chantier constitutionnel, les rapports avec l’armée, la gestion de la question kurde, et plus généralement la poursuite des réformes.
Turkey has undergone serious crises in the course of this year. They seemed to indicate that the country was still far from being EU-compatible. Yet, these crises should probably rather be seen as reactions to the fragile metamorphosis of the country under Prime Minister Erdogan’s leadership. AK Party successfully opposed, during the electoral campaign, its pragmatic agenda to the identity- and secularism-indexed approach of the Kemalist establishment. Yet, many questionmarks remain, the least important not being the one about the scope of AKP’s change itself and about its ability to become a traditional center-right party.