Revue d'économie régionale et urbaine (1/2019)
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Cet article cherche à mettre en évidence les effets de diffusion spatiale des cessations d’entreprises en France au cours de la période 2008-2013. Pour ce faire, et en s’appuyant sur les recherches qui traitent de la manière dont la localisation et la proximité déterminent les performances des entreprises, nous recourons aux outils de l’analyse spatiale afin d’estimer si, et dans quelle mesure, les cessations sur une unité spatiale donnée sont, ou non, sensibles à ce qui se passe à proximité. Obtenus à partir de données sur les départements français, nos résultats montrent i) que les cessations d’entreprises ne sont pas réparties aléatoirement sur le territoire national, ii) que les départements semblables ont tendance à être proches, iii) que l’autocorrélation spatiale varie dans le temps et iv) qu’il n’existe pas de phénomène de convergence permettant de considérer un rapprochement des taux de cessation entre les différents départements.
This paper seeks to highlight the spatial diffusion effects of firm exit in France over the period 2008-2013. To do this, we refer to the literature on the influence of localization and proximity on business performance. We mobilize the Exploratory Spatial Data Analysis (ESDA) tools to estimate whether and to what extent exit on a given spatial unit is, or not, sensitive to what is happening in nearby locations. Obtained from data on French departments, our results show that i) the firm exits are not distributed randomly on the national territory, ii) similar departments tend to be closer to each others, iii) the spatial autocorrelation varies over time and iv) there is no convergence phenomenon allowing to consider a reconciliation of the exit rates between the different departments.