Revue d'économie régionale et urbaine (4/2017)
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L’article porte sur le potentiel des données passives de la téléphonie mobile pour produire des matrices origine-destination de déplacements. L’utilisation des données Orange (contenant appels, SMS ainsi que les données de signalisation) collectées du 31 mars au 11 avril 2009 en Île-de-France permet grâce aux estampilles spatiotemporelles, de construire une approximation de la trajectoire spatiotemporelle des utilisateurs. Cependant, une trajectoire ne suffit pas pour définir un déplacement, ce qui nous conduit à proposer une méthode pour dériver des déplacements. L’objectif de cet article étant centré sur la « validation » de la matrice de déplacements issue des données de la téléphonie mobile, nous l’avons comparé à celle produite à partir de l’Enquête Globale Transport sur l’Île-de-France. Les résultats sont très encourageants avec des matrices relativement proches tant en structure qu’en volume. Pour conclure, nous abordons les limites de l’analyse et proposons des perspectives pour améliorer la méthodologie de production des matrices et de la comparaison.
The aim of the paper is to test the potential of passive mobile phone data to produce accurate origindestination matrices. In this paper, we present applications performed on a dataset (communication events + handovers and location automatic updates) collected by Orange operator from March 31 to April 11, 2009 for the whole Paris Region. Data allow producing pseudo real-time spatiotemporal trajectory of devices. But the trajectory is not sufficient to determine trips. We need to introduce assumptions to generate origin and destination. In order to test the accuracy of mobile phone trip matrix, we confront it with the matrix built from household travel survey data at conurbation level in Paris Region (Enquête Globale Transport). Results appear promising for the comparison with household travel survey data for which we obtain rather good matching for each cell of origin-destination matrix. The paper also presents data limits and perspectives to improve matrix construction and comparison methodology.