Revue d'économie régionale et urbaine (4/2017)
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Constituée d’activités économiques jugées non-délocalisables et à l’abri des chocs économiques, l’économie présentielle présenterait les qualités d’une économie protégée. Le poids considérable des mobilités aujourd’hui dans l’organisation et le fonctionnement économique des territoires soulève néanmoins quelques doutes. Cet article se propose de faire le point sur cette question tant sur le plan théorique qu’empirique. La démonstration scientifique repose sur l’hypothèse originale que l’économie présentielle est vulnérable au niveau des territoires infranationaux. L’article s’appuie tout d’abord sur des faits stylisés et des arguments théoriques pour en étayer le fondement. L’hypothèse est ensuite confortée par l’observation en Île-de-France d’une variabilité spatiale de la propension à consommer localement des personnes présentes d’une part, et de la propension de fuite du revenu d’autre part.
The growing interest of in-place economy raises the need to identify common features. Generally regarded as a set of not delocalizable economic activities, immune to economic shocks, the in-place economy seems to fulfill requirements of a protected economy. However, the omnipresence of mobility in the economics of communities raises some doubts. This article aims to provide a response on this issue both theoretically and empirically. The scientific demonstration is based on the original assumption that the in-place economy is vulnerable at sub-national levels. The paper relies firstly on stylized facts and theoretical arguments to underpin the hypothesis. It is then empirically reinforced by the spatial variability of the propensities to consume locally on the one hand, and the leakage of local income on the other hand.