Revue d'économie régionale et urbaine (4/2018)
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Ce papier s’inscrit dans les travaux sur le bien-être, alliant les caractéristiques de l’approche utilitariste à celles de l’approche capabiliste tout en mettant à l’honneur la dimension spatiale. Il se propose d’élaborer et de tester une méthode qui permet 1) d’identifier les éléments potentiellement constitutifs du bien-être sur un erritoire et 2) de déterminer à partir des préférences déclarées des personnes, les territoires les plus amènes ou les moins amènes pour elles. Après avoir présenté la méthode élaborée (un jeu de cartes et une méthode d’aide multicritère à la décision), cette dernière est appliquée sur une commune du rural isolé. Est ainsi révélé que les aménités naturelles et l’accessibilité aux services apparaissent comme les premiers éléments constitutifs du bien-être des enquêtés et que c’est dans certaines communes périurbaines des pôles urbains, le long des axes de transport et dans la plaine ligurienne que leur bien-être serait le plus élevé.
This paper follows on from other works on the theme of well-being, combining characteristics of the utilitarian and capability approaches, while placing emphasis on the spatial dimension. It proposes to develop and test a method that makes it possible to: (1) identify factors that potentially contribute to a territory’s well-being; and (2) use individuals’ reported preferences to determine those territories where their levels of well-being would be the highest or the lowest. After presenting the method developed (involving a set of illustrated cards and a multiple-criteria decision-making process), this method was applied to an isolated rural community in central France. Natural amenities and accessibility to services stood out as the primary components of respondents’ well-being, with certain settlements on the edges of urban areas – along transport routes and in the Loire plain (between Saint-Étienne and Roanne) – emerging as the places where their well-being would be highest.