
Annales de Géographie n° 665-666 (1-2/2009)
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Depuis le milieu des années 1970, les gouvernements éthiopiens successifs s’imposent comme les garants d’une justice nouvelle, censée réparer les injustices du passé. En fixant institutionnellement le cadre du juste et de l’injuste, l’État fige des inégalités jusque-là mouvantes. Et c’est à travers des institutions spatialisées, échelons locaux de l’État, que la justice s’impose. Ainsi spatialisée, la justice d’État devient plurielle dans le cadre du récent État fédéral. Cette étude de cas permet de poser la question, à l’échelle d’un État, du choix entre justice dite procédurale et justice redistributive.
Since the mid-1970’s, Ethiopian governments have tried to act as the guarantorsof a renewed justice in reparation for the injustices of the past. In providing a new official definition of justness and injustice, the State has actually rigidified formerly fluctuating inequalities through its local political institutions. Today, this new spatial justice is becoming more and more diverse within the political context of the Federal State. This case study is an opportunity to confront, at country scale, the effects of distributive and so-called procedural justice.

