Cette contribution interroge les rapports à l’espace, les discours et la portée politique d’un groupe d’activistes urbains qui tendent à élargir le champ de ses interventions dans et sur la ville en mobilisant les possibilités offertes par les nouvelles technologies Internet. Engagé dans des projets participatifs voulus alternatifs aux politiques qui, au nom de la rénovation urbaine, conduisent à bouleverser les pratiques résidentielles et économiques d’habitants de bidonvilles ou de quartiers anciens de Mumbai, ces acteurs semblent à la fois révéler de nouvelles compétences spatiales et permettre de renouveler les modes d’actions et d’expertises urbaines. Leurs initiatives souhaitent contribuer à l’élargissement de l’arène publique, lieu où sont débattues les idées, où s’expriment les conflits et se confrontent différentes visions de l’avenir de la ville.