L’hypothèse selon laquelle le lotissement favorise la fragmentation sociospatiale de l’espace est souvent faite. Le lotissement privé produit-il une dynamique de différenciation sociale du fait de la discontinuité fonctionnelle qu’il crée ? À partir d’enquêtes réalisées en 2007 dans la Plaine de Versailles et des données fournies dans la base BIEN, on étudie le lien qui existe entre d’un côté la morphologie sociale et spatiale des lotissements périurbains et de l’autre les stratégies des acteurs à l’origine des projets immobiliers. Enfin, on démontre que le lotissement dans les communes riches de l’ouest de l’Île-de-France s’inscrit dans une dynamique de construction d’homogénéité sociospatiale à l’échelle communale.