Revue d'économie régionale & urbaine (2/2010)
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Depuis l’annonce de la création de la LGV Est-européenne en 2000, de nombreux acteurs considèrent que la croissance des prix de l’immobilier à Reims est imputable au TGV et à l’arrivée possible de nouveaux ménages et que cette tendance n’ira qu’en s’accentuant. A l’aide de la littérature économique relative au fonctionnement des marchés immobiliers et par l’analyse des transactions immobilières individuelles de 1999 à 2006 dans l’aire urbaine de Reims, nous montrons que ce constat doit être nuancé. Si le TGV apparaît comme un élément qui a participé à la croissance des prix de manière très localisée et à une redynamisation de la promotion immobilière, ce n’est pas en raison de l’arrivée massive de nouveaux ménages, mais d’anticipations par les acteurs que la mise en service d’une LGV provoquera une augmentation des prix immobiliers.
Since the creation of the European East High Speed Rail Link (LGV) was announced in 2000, many observers have considered that housing price growth in Rheims could be directly attributed to the TGV (high speed train) and to the possible influx of new households, and that these changes would inevitably become more pronounced. Drawing on the economic literature on property markets and the analysis of housing transactions in Rheims between 1999 and 2006, we show that this conclusion is not quite so clear cut. The TGV may appear to have been a contributory factor to price rises in a very localized way, and to have fueled property development but not due to any huge influx of new households. In fact, it results from the expectations of actors that a High Speed Rail Link will cause a real rise in housing prices.