Annales de géographie n° 716 (4/2017)
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Au travers de trois exemples de pathologies transmissibles par des animaux « familiers » dans la Métropole du Grand Paris (MGP), nous interrogeons une certaine forme de relation entre les humains et les animaux sur des territoires qu’ils peuvent être amenés à cofréquenter. Souhaitant analyser cette cofréquentation à l’échelle de la MGP, c’est avec une approche globale, celle des bases de données géographiques, qu’il nous faut étudier ces relations. Ces espaces sont renseignés dans un grand nombre de bases de données spatialisées. Il est, de ce fait, intéressant d’évaluer leur capacité, au moins en consultant leurs métadonnées, à rendre compte de la dimension spatiale et temporelle des lieux de cohabitation et de contamination potentielle entre l’humain et l’animal. Les bases de données les plus connues sont évaluées sous leur dimension sémantique (les lieux de rencontre sont-ils présents dans la nomenclature ?), spatiale (les lieux de rencontre ne sontils pas trop petits pour être renseignés ?) et temporelle (la répétitivité des mises à jour est-elle suffisante ?) ainsi que des possibles effets barrière. Une seule satisfait actuellement à ces trois critères : le Mode d’occupation du sol (MOS) de la région Île-de-France. L’effet « barrière zoonotique » est, avec la résolution spatiale, l’aptitude la mieux partagée, alors que la résolution temporelle est, avec la résolution sémantique, l’aptitude la moins bien partagée.
The Authors use the example of three diseases transmittable by animals, not uncommon in the Metropolis of Greater Paris (MGP), to explore a certain kind of link between humans and animals in places both could visit. The aim was to analyse this copresence at a metropolitan scale. A global approach was adopted to investigate these links, using geographical databases. The places concerned are described in many spatialized databases. Therefore it is instructive to assess their ability to reflect the spatial and temporal aspect of places of coexistence and possible contamination between humans and animals, at least through examination of their metadata. The most well-known databases are assessed in virtue of their different dimensions: semantic (do the places of contact appear in the index ?), spatial (are the places of contact large enough to be characterized ?) and temporal (is the repeatability of the updates good enough ?) as well as through possible barrier effects. Only one currently satisfies these three criteria : the Île-de-France Region Land Use (MOS) database. The “zoonotic barrier” effect is, along with spatial resolution, the best shared capability, whereas temporal resolution, along with the semantic resolution, is the least well shared.