La mise au pilori du tourisme prolifère depuis l’émergence du phénomène touristique lui-même, au moment du passage d’une mobilité exclusive de l’aristocratie à une mobilité plus inclusive. Cette doxa empêche la saisie scientifique de ce phénomène majeur du Monde contemporain. Quand l’activité scientifique s’exerce, elle propose des modèles qui s’appuient sur des fondements idéologiques, notamment ceux qui sont liées à une supposée « destruction » des lieux par le tourisme. Pourtant, une nouvelle approche a émergé depuis les années 1990 qui est centrée sur la « mise en tourisme » et qui montre la dimension urbaine du phénomène touristique et des objets qu’il produit. Cet article montre alors les différents problèmes que pose le traitement de l’urbanité touristique et de ses singularités.