En quoi et dans quels buts la géographie des migrations internationales peut-elle être (re)pensée au prisme du religieux ? À partir de recherches empiriques et qualitatives menées au Caire auprès de réfugiés et de migrants chrétiens d’origine subsaharienne, cet article tente de mettre en perspective différentes études en sciences sociales abordant plus ou moins directement les thématiques des migrations, des religions et de l’ancrage urbain. Il interroge les liens se complexifiant entre mobilités spatiales et mobilités religieuses contemporaines. Il examine également différentes formes d’ancrages urbains et de territorialités religieuses en mouvement, en s’attardant sur les espaces vécus et perçus des migrants, redéfinis parfois progressivement par leurs propres croyances.