Annales historiques de la Révolution française n° 360 (2/2010)
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Les violences populaires, au centre des attentions, incitent journalistes et pamphlétaires à s’exprimer sur l’attitude des autorités à leur égard. La proclamation de la loi martiale, le 21 octobre 1789, provoque une démultiplication des questionnements et des prises de position. Qu’ils la considèrent comme nécessaire ou illégitime, les auteurs évaluent ses fondements, ses modalités, et sont amenés à confronter différents principes révolutionnaires. Support à de multiples critiques envers les autorités, leurs décisions, ainsi que la Révolution, la loi martiale révèle l’équilibre fragile d’une société en construction. Fortement tributaire des représentations des violences, cette loi focalise l’attention des auteurs, notamment lors des 17 juillet 1791 et 20 juin 1792. Proclamée ou non par les municipalités, elle suscite questionnements, prises de position et évolutions.
Popular violence, at the center of public attention, incited journalists and pamphleteers to express themselves about the attitude of the authorities on this matter. The proclamation of martial law on 21 October 1789 generated a host of questions and opinions. Whether regarded as necessary or illegitimate, the law was examined in its essentials, its application, and it led to a confrontation of different revolutionary principles. The source of varied criticism towards the authorities, even towards the Revolution itself, the decree on martial law revealed the fragile balance of a society in the making. Largely the product of the representation of violence, this law captured the attention of writers, notably on 17 July 1791 and on 20 June 1792. Proclaimed – or not – by the municipalities, the law prompted questions, opinions, and changes.