Annales historiques de la Révolution française n° 363 (1/2011)
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À la suite des massacres de Septembre, les conservateurs américains ont dénoncé toujours plus fort les « jacobins » des États-Unis. Pendant les six décennies suivantes, l’anti-Jacobinisme a ainsi sou vent permis de dénoncer les mouvements démocratiques américains. On aurait tort de négliger ce discours, comme on l’a longtemps fait, au nom de son origine ancienne et de son instrumentalisation partisane. Cet article soutient au contraire que la dénonciation des effusions de sang provoquées par la Révolution française a paradoxalement nourri, jusqu’à la guerre de Sécession, une puissante opposition à la violence de l’esclavage.
Following the September Massacres, American conservatives began to raise their voices against “Jacobins” within the United States. Over the following six decades, anti-Jacobinism frequently served as a tarring brush to indict domestic democratic movements. Because of its remote origins and partisan qualities, American historians have been reluctant to treat anti- Jacobinism as a significant cultural dynamic within the United States. However, this article argues that the argument against bloodshed embedded within American reactions to the French Revolution inspired a powerful opposition to the vio lence of slavery from the early national era through the Civil War.