
Annales historiques de la Révolution française n° 377 (3/2014)
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Avec l’accès de l’élite des agronomes à des fonctions politiques majeures sous le Consulat, l’État a défini une politique volontariste de l’animal utile. Centrée sur les ovins et les équidés, dans une moindre mesure les bovidés, cette politique s’est fixée pour objectif la régénération des races françaises. Un plan d’importation d’animaux en provenance des pays occupés ou vaincus a été mis en oeuvre. Des fermes nationales ont été créées pour perfectionner ces races et organiser les croisements avec les troupeaux indigènes. Néanmoins, à la chute de l’Empire, les résultats seront décevants. Les hésitations scientifiques, l’adhésion mesurée des notables au projet, en plus des circonstances politiques et économiques, expliquent cet état de fait.
With the access of leading agronomists tomajor political posts under the Consulate, the State developed a specific policy concerning « useful animals ». Concentrating on sheep, horses, and to a lesser degree, cattle, this program aimed at the regeneration of French breeds. A plan for importing animals coming from occupied or conquered countries was implemented. National farms were created to improve the breeds and to organize crossbreading with indigenous animals. Yet, at the end of the Empire, the results of this undertakingwere disappointing.The scientific uncertainties, the limited support afforded by notables to this project, and in addition, the political and economic circumstances, help to explain this fact.
