ANNALES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE Nº406 (4/2021)
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Dans la double dynamique de la commémoration du Bicentenaire de la Révolution française et de l’émergence des études historiques et historiographiques consacrées aux femmes à l’époque révolutionnaire, les noms de Condorcet, Romme et Guyomar ont occupé le devant de la scène comme défenseurs de l’égalité des droits politiques entre hommes et femmes. La question de l’égalité des droits a mobilisé d’autres acteurs de la Révolution, sur le terrain de l’égalité civile. Membre du Comité de législation de la Convention nationale, Pons de Verdun prend une part active aux débats législatifs en 1793 sur la question de l’égalité entre époux, puis en 1794 à propos de la peine de mort contre les femmes enceintes. Au cours de ces deux moments aux contextes spécifiques, il défend une conception de l’égalité juridique empreinte d’individualisme révolutionnaire et d’humanisme pour repousser la puissance maritale et combattre les différences de traitement judiciaire entre hommes et femmes. Il importe d’identifier les enjeux et les limites de ses discours qui intéressent l’histoire du genre et de la famille.
In the double dynamic of the commemoration of the Bicentennial of the French Revolution and the production of historical as well as historiographical studies dealing with women during the Revolutionary period, the names of Condorcet, Romme and Guyomar have occupied center stage as defenders of equal political rights between men and women. The issue of the equality of rights also engaged the attention other participants in the Revolution onmatters of civil equality. A member of the Committee of legislation of the National Convention, Pons de Verdun played an active part in the legislative debates in 1793 on the issue of the equality between spouses, then again in 1794 on the question of the death penalty as applied to pregnant women. During these two moments, each with its specific contexts, he defended a conception of legal equality marked by revolutionary individualism and humanism to curtail the power of the husband, and to combat the differences in legal treatment between men and women. It is important to identify the significance and the limits of his discourses so critical to the history of gender and the family.