
Histoire, Économie & Société (1/2018)
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Le récit du voyage que firent six ambassadeurs de France entre 1547 et 1768 pour gagner leur poste à Constantinople nous renseigne sur les conditions matérielles de leur voyage (les difficultés et les dangers rencontrés sur la route des Balkans et en mer, les moyens de transport et les conditions de logement) et sur l’accueil qu’ils reçurent en cours de route. Les récits accordent une place significative au protocole et au cérémonial observés pendant les étapes, que l’accueil fût officiel ou impromptu. Ils s’inscrivent dans une tradition de la littérature de voyage qui laisse peu de place à la nouveauté, et l’on observe qu’au XVIIIe siècle l’attitude des auteurs reste ambiguë à l’égard de l’Empire ottoman, car elle oscille entre une curiosité bienveillante et érudite, et une critique sans concessions.
The accounts of the travels six ambassadors of France made between 1547 and 1768 to reach Constantinople give us information about material conditions of their travels (difficulties and dangers they faced on Balkan roads and on the sea, means of transportation and housing conditions) and about the reception they were given along the way. Theses texts grant a significant position to protocol and ceremonial kept during stages, whether the greeting was formal or unpremeditated. They situate themselves in a travel literature tradition that leaves little space for novelties even if we can notice that during the 18th century the authors’ attitude towards Ottoman Empire remains quite ambiguous : it wavers between a benevolent and erudite curiosity and a ruthless criticism.

