
Histoire, économie & société (3/2014)
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Richard Clay a récemment revisité le débat autour du vandalisme révolutionnaire, qui a toujours beaucoup divisé les historiens. Il nous a semblé intéressant de reprendre le dossier à partir de Bordeaux, qui avait été le plus grand port français du XVIIIe siècle et dont l’urbanisme avait connu une spectaculaire croissance. Nous nous sommes efforcés d’identifier les phases de l’iconoclasme révolutionnaire et les acteurs de ces destructions, afin d’en comprendre les motivations. Pour autant, cette période ne correspond pas à un arrêt des projets d’urbanisme, bien au contraire, car, du fait des biens nationaux et des démolitions, elle libère des espaces qui permettent d’espérer un nouvel urbanisme conforme aux nouveaux idéaux de l’époque. Néanmoins, la crise politique et les difficultés économiques allaient marquer l’arrêt de la plupart des grands projets et la disparition de toutes les utopies.
Richard Clay’s recent work re-examines the debate about revolutionary vandalism which has always divided historians. We have thought it interesting to take up the issue again in the case of Bordeaux, the greatest French harbour of the XVIIIth century during which it had experienced an amazing urban development. We have tried to identify the phases of the revolutionary iconoclasm and the actors of these destructions in order to understand their aims. However this period does not amount to a phase when town planning was completely stopped. Actually, quite the reverse occurred, because national real estates and demolitions vacated spaces, thus triggering hopes for a new urbanism in accordance with the new ideals of the time. Nevertheless, the political crisis and the economic difficulties stopped most of the great projects and induced the disappearance of all the utopias.

