
Histoire, économie & société (4/2012)
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Les élus du parti radical sont dès les débuts de la IIIe République identifiés à la figure du notable, dont l’ancrage local et l’art du compromis constituent les atouts d’une fortune politique durable. À la Libération, ce modèle paraît dépassé, condamné par les nécessités d’une professionnalisation accrue de la classe politique, et par une idéologisation renforcée du débat public. Le parti radical va-t-il dès lors faire évoluer ses processus de sélection de ses représentants, ou va-t-il au contraire constituer un conservatoire pour une classe politique « traditionnelle » ? À travers le prisme des parcours de formation et d’entrée en politique pour ces générations d’après-guerre, on tentera d’expliquer en quoi l’adaptation du parti à la nouvelle donne reste superficielle, ce qui constitue peut-être l’une des clés de son déclin rapide, après la courte embellie de la IVe République.
Elected members of the french radical party are frequently depicted as notables in politics, whose deep local involvement and clever sense of compromise are decisive for a fortunate political career. In the beginning of the fourth Republic, a gap may appear between this model and a more ideologically structurated and professionalized political class. Does this gap initiate a mutation among the elected members of the radical Party ? With studying the ways of forming and entering through the political career, we shall see how this effort of adaptation is shallow, which may be one strong cause for the quick decline of the Party throughout the period.

