REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS (2/2024)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
Quelque abondants qu’ils soient dans les sources littéraires du bouddhisme indien, les séismes ne s’y laissent jamais réduire ou reconduire à des événements naturels et historiques, mais s’inscrivent dans un horizon « hiérohistorique ». Les tremblements de terre y font signe, célébrant les principaux événements de la biographie d’un (futur) buddha, manifestant les pouvoirs psychiques supérieurs de certains êtres (moines/nonnes, divinités) ou marquant l’approbation de la (déesse) Terre. L’intention salvifique à leur principe explique qu’ils soient perçus, sinon toujours comme agréables, du moins comme n’entraînant ni victimes ni dommages en dépit de leur caractère térébrant. Quoique largement dominante, cette interprétation voisine avec différents usages astrologiques et séismomantiques des tremblements de terre.
Abundant as they may be in the literary sources of Indian Buddhism, earthquakes are hardly reducible to “catastrophic” events of a purely natural and historical character. Rather, they have to be read against a “hiero-historical” background as signs celebrating the main events in the biography of a (future) Buddha, manifesting the superior psychic powers of certain beings (monks/nuns, deities), or marking the approval of the (goddess) Earth. The salvific intention behind them explains why they are perceived, if not always as pleasant, at least as not causing casualties or damage in spite of their at times terrifying nature. This interpretation, though largely dominant, coexists with various astrological and seismomantic uses of earthquakes.