Revue de l'histoire des religions (3/2016)
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Plusieurs ouvrages sont venus récemment proposer au public francophone des instruments pratiques en vue d’une compréhension globale du phénomène monothéiste. Deux d’entre eux sont examinés ici. Il apparaît que la pierre de touche de telles entreprises est la démarche comparatiste. La simple juxtaposition de notices informatives ne saurait en tenir lieu, mais la rédaction de synthèses plus ambitieuses court aussi le risque de s’appuyer sur une connaissance inégale des univers culturels et de leurs substrats philologiques. Rien de plus fructueux, alors, que de se tourner vers le travail d’un historien chevronné comme Guy Stroumsa qui, à travers le concept de « religions abrahamiques », affronte le défi de l’analyse comparée du judaïsme rabbinique, du christianisme patristique et du premier islam, éclairant d’un jour nouveau l’effervescence religieuse de l’Antiquité tardive.
Several recent publications have offered French readers some practical tools for a global understanding of the monotheistic phenomenon. Two of them are examined in this article. It is clear that the major criterion of success in such matters is the comparative approach. The mere juxtaposition of informative notes is inadequate, but more ambitious syntheses can also fail because of an uneven knowledge of the different cultures and their philological bases. Nothing can be more useful, then, than the work of an experienced historian such as Guy Stroumsa. Using the concept of “Abrahamic religions”, he truly confronts the challenges of comparative analysis and, through the study of rabbinic Judaism, patristic Christianity and the beginnings of Islam, sheds new light on the religious effervescence of Late Antiquity.