REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS (4/2023)
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La désignation de certaines femmes de la famille impériale comme « nouvelles déesses » est un procédé rare dans les cités grecques. Pour autant, cette modalité du culte impérial confirme que les Grecs ont utilisé toutes les nuances de leur religion poliade pour rendre des honneurs cultuels au pouvoir romain, ici incarné par des épouses et soeurs de princes. Cette étude se propose de démontrer que le qualificatif de « nouvelle déesse » peut, dans la plupart des cas, s’expliquer par une tentative de traduction en termes religieux locaux des discours impériaux valorisant des femmes de la famille impériale. Malgré sa rareté, ce procédé est donc cohérent avec le fonctionnement des cultes impériaux, à la fois ancrés dans les religions locales et attentifs aux discours émanant du pouvoir dominant.
The designation of certain women of the imperial family as “new goddesses” is a rare practice in Greek cities. However, this modality of the imperial cult confirms that the Greeks knew how to use all the subtleties of their politic religion to pay cultic honours to the Roman power, in this case represented by the wives and sisters of the princes. This study aims to demonstrate that the designation as “new goddess” can, in most cases, be explained by an attempt to translate into local religious terms the imperial discourses promoting certain women of the imperial family. Despite its rarity, this practice is therefore consistent with the mechanism of the imperial cults, both rooted in local religions and attentive to the discourses emanating from the ruling power.