
Revue de l'histoire des religions (3/2007)
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Il n’y eut pas un rite de nazir mais deux ! Le mieux connu est le voeu prononcé en vue d’un bienfait divin qui fut élaboré à partir de matériaux anciens (les interdits) par une élite sacerdotale à l’époque perse. Ce voeu fut pratiqué sans évolution décelable à l’époque hellénistique et à l’époque romaine. L’autre nazir est bien plus difficile à déterminer. Les textes bibliques le mentionnant ont été pour la plupart retravaillés, perdant ainsi quelque peu sa signification. C’est l’aspect le plus étonnant du sujet puisqu’il nous fait remonter aux époques les plus anciennes du « yahwisme » des « Israélites ». Avant de ne devenir qu’une survivance au sein des appareils étatiques progressivement mis en place dans le royaume du nord puis dans celui du sud, il fut sans doute un rite de jeunes hommes sous l’égide d’un dieu guerrier (Yahweh).
There was not one rite of nazir but two ! The one well-known is the vow pronounced in order to have a divine profit. It was elaborated with ancient elements (the prohibitions) by a priestly elite at the persian period. This vow didn’t know any evolution at the hellenistic period and at the roman period. The other nazir is more problematic. The biblical texts, referring to it, have been mostly changed as time goes on, losing somewhat its meaning. This is the most surprising aspect of the subject because, with it, we go back to the ancient periods of the “Israelites’ yahwism”. Before becoming a survival in the states progressively established in the northern kingdom then in the southern, it was probably a rite for the young men under the aegis of a god warrior (Yahweh).

