Revue de l'histoire des religions (3/2011)
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La représentation du paradis comme un jardin rempli d’arbres chargés de fleurs et de fruits merveilleux, représentation courante dans le christianisme primitif, est remplacée à l’époque méso-byzantine par une image différente où le paradis est inséré dans la trame du Jugement Dernier. La vision du paradis que l’hagiographe d’André Salos attribue à son héros fait exception à cette règle. Elle est caractérisée par un retour aux sources anciennes biaisé par l’idéologie impériale byzantine. Deux héritages anciens – les visions des martyrs et les ekphraseis classiques des jardins – servent de canevas littéraire pour le récit d’une vision mystique qui reflète également le cérémonial et les jardins impériaux.
The representation of paradise as a garden full of trees laden with marvellous flowers and fruits, common in Early Christianity, is replaced in the Middle-Byzantine period by a different image where the paradise is embedded in the framework of the Last Judgement. Andrew Salos’vision of paradise is an exception to this rule. It is characterised by a return to ancient sources biased by the Byzantine imperial ideology. Two ancient heritages – visions of martyrs and classical ekphraseis of gardens – provide a narrative framework for a mystical vision which also refl ects the imperial ceremonial and gardens.