Revue de l'histoire des religions (2/2013)
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Les raisons sociopolitiques avancées pour expliquer l’explosion de l’écrit sur pierre à l’époque impériale n’épuisent pas les ressorts de certaines pratiques régionales de l’épigraphie religieuse. En Anatolie, l’ensemble des stèles « de confession » relève de l’epigraphic habit pour ses deux fonctions mémorielle et publicitaire ou honorifique ; mais ce sont les dieux et leurs pouvoirs que les textes immortalisent, pas les dédicants. Les textes gravés insistent tout spécialement sur l’écriture, autorisée par les prêtres, comme vecteur de l’exaltation des dieux : réclamés par les dieux eux-mêmes, ils confinent à des proclamations catéchétiques. Enfin, dans le cours des rituels qui en appellent à la justice des dieux, l’écriture joue un rôle performatif.
Studies on increasing of writing during the imperial period concluded to socio-political reasons in the majority. These reasons do not enlighten properly some local practices in religious epigraphy. In Anatolia, the group of “confession”-steles follows the line of the “epigraphic habit” for two of its functions: the memorial one and the media or honorifi c one. And yet they immortalize the gods and their powers, and not the devotees. Engraved texts particularly emphasize writing, authorized by the priests, as a vector for the exaltation of the divine: required by the gods themselves, they reach a form of catechetical discourse. Finally, when rituals call for divine justice, writing has a performative function.