Créée en 1967 pour représenter les professeurs français dans la future Fédération internationale des professeurs de français, l’Association française des professeurs de français (AFPF) devint en quelques années le porte parole de ceux qui souhaitaient une rénovation ambitieuse de l’enseignement du français, de la maternelle à l’université. Elle put se faire entendre, à compter de 1970, au sein de la commission Pierre Emmanuel, chargée par le ministère de l’Éducation nationale d’élaborer des propositions pour réformer cet enseignement. Sur le terrain, sans attendre les directives officielles, ses adhérents s’efforcèrent d’expérimenter de nouvelles pratiques. Portée par l’effervescence réformatrice de l’époque, l’association connut une période de croissance et d’optimisme qui prit fin avec l’inflexion de la politique ministérielle, plus ouvertement conservatrice à compter de 1972-1973.