
Le français aujourd'hui n° 184 (1/2014)
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La génétique textuelle propose une description linguistique de l’écriture comme processus s’inscrivant autant dans la dimension spatiale de la page ou de l’écran que dans la dimension temporelle c’est-à-dire dans l’avant d’un texte qui sera finalement stabilisé. Un tel choix s’appuie sur le présupposé méthodologique selon lequel le produit ne peut qu’être l’image illusoire de la production.Ainsi, bien avant de prendre en compte le seul produit, il convient de considérer les écritures qui le précèdent. Il est demandé à des apprenants scripteurs, futurs enseignants et/ou futurs rédacteurs-traducteurs, de produire des écrits intermédiaires entre les énoncés-consignes (textes sources) et l’écrit final qu’ils doivent produire (textes cibles). Le corpus, composés de 40 carnets d’apprentissage (en français ou en finnois) enregistrés sur un environnement numérique de travail, a été produit en accompagnement à des écritures professionnelles. Ce travail d’écriture intermédiaire offre aux scripteurs un temps imposé pour revenir et considérer autrement leurs propres écritures en mettant en relation l’expérience de chacun d’entre eux et les réflexions/lectures théoriques attendues. Il s’agit bien de montrer aux étudiants, lors de séances communes de feed-back, tirées de ces carnets d’apprentissage, en quoi la pensée réflexive est une vraie attente de la formation universitaire parce qu’elle permet une co-construction des pratiques d’écriture.