Aller au contenu principal
Connexion
Mot de passe oublié
Vous n'avez pas encore de compte ?
Créer votre compte
  • Enseignants
  • Livres
Armand Colin | Revues

Formulaire de recherche

  • Histoire
    • Annales historiques de la Révolution française
    • Histoire, économie & société
    • Revue de l'histoire des religions
    • Revue d'histoire des sciences
  • Géographie
    • Annales de Géographie
    • L'information géographique
  • Éco & Sc. Politique
    • Politique étrangère
    • Revue d'économie régionale et urbaine
  • Lettres & Langues
    • Langue française
    • Langages
    • Le Français Aujourd'hui
    • Littérature
    • Romantisme
  • Éduc. & santé
    • Carrefours de l'éducation
    • La Revue de l'hypnose et de la santé

Vous êtes ici

Accueil » Lettres & Langues » Littérature » Littérature nº 171 (3/2013) » Jacques et son maître ou les extravagances du récit

Littérature nº 171 (3/2013)

Diderot et le roman
Parution 
octobre 2013
EAN 
9782200928568
Prix au numéro 
18 €
Marque 
Armand Colin
Pagination 
128 pages
Voir le sommaire

Pour acheter ce numéro, contactez-nous

S'abonner

Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.

Articlesprecedent suivant
Auteur(s) 
Thierry Belleguic
Jacques et son maître ou les extravagances du récit
Résumé 

« Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. » L’incipit est célèbre, qui place le récit sous le signe de l’aléa. Il faut s’y résoudre : tout, dans Jacques le fataliste, sera soit interrompu, soit déplacé ou indéfiniment différé. Ce qui, on l’aura deviné, ne sera pas sans conséquence pour le lecteur. À revers du méthodisme, décrié haut et fort par le philosophe dans les Pensées sur l’interprétation de la nature, Jacques le fataliste scénographie un régime heuristique où joue à plein la vertu de ce qu’il nomme volontiers l’extravagance, qu’il faut entendre, littéralement, comme un souci de vaguer en dehors des sentiers battus, en une exemplaire traversée des savoirs et des genres, régime qui prend le risque (ou plutôt fait le pari) du fourvoiement et, ce faisant, découvre et invente, tout à la fois. De l’égarement du lecteur pris dans cette « rhapsodie de faits les uns réels, les autres imaginés, écrits sans grâce et distribués sans ordre » au fourvoiement du maître et d’un Jacques sans cesse ramené aux énigmatiques fourches patibulaires, un même travail d’écriture insiste au coeur même de la fiction, faisant signe vers les possibles d’un sens tout à la fois affirmé et subverti, multiple, polymorphe, sans cesse renouvelé par une fiction qui est d’autant plus « vraie » qu’elle se donne pour telle, d’autant plus retorse qu’elle révèle ses mécanismes, créant par là-même une autre fiction, celle d’un nouveau sujet du savoir, toujours à réinventer.

Abstract 

“How had they met ? By chance, like everybody else.” The incipit is famous, and places the narrative firmly under the control of the vagaries of chance. The situation is clear : everything, in Jacques the Fatalist, will be either interrupted or displaced, indefinitely differed. Which, as one might have guessed, is not without consequences for the reader. Taking the opposite line to a strictly structured narrative, explicitly refused by the author of Pensées sur l’interprétation de la nature (Thoughts on the Interpretation of Nature), Jacques the Fatalist stages an heuristic regime where what Diderot calls eccentricity, which must be understood, literally, as a care to take the unbeaten path, is given full freedom, in an exemplary survey of thought and knowledge which risks – or better said bets on – taking the wrong turn and thus both discovers and invents. The same insisting mode of writing, from the way the reader is lost in this “rhapsody of facts some real, others imaginary, written without grace and distribued without order”, to the wrong turns taken by a master and a Jacques ceaselessly brought back to the same enigmatic cross-roads, pervades the heart of the fiction and points to possible meanings both affirmed and subverted, multiple, polymorphous, constantly reinvented through a fiction which is all the more “true” that it gives itself as such, all the more perverse that it reveals its mechanisms, creating thereby another fiction, that of a new subject of knowledge, which constantly need to be reinvented.

Citation 
Thierry Belleguic, « Jacques et son maître ou les extravagances du récit », Littérature nº 171 (3/2013), pp. 54-67, Armand Colin. Disponible sur : http://www.revues.armand-colin.com/lettres-langue/litterature/litterature-no-171-32013/jacques-son-maitre-extravagances-du-recit
Consulter l'article
Citer l'article
DANS LA MÊME thématique
Comptes rendus
Auteur(s)
ROMANTISME N°203 (1/2024)
Stylistique
Parution:
mars 2024
La notion d’expressivité. Présentation
Auteur(s)
Éric Bordas
LANGAGES Nº 228 (4/2022)
La notion d'expressivité
Parution:
décembre 2022
Logo footer Armand colin
  • Qui sommes-nous ?
  • Contact
  • Livres
  • Espace Enseignants du Supérieur
  • Dunod Éditeur

Inscrivez-vous à la newsletter

  • Mentions légales
  • Archives ouvertes
  • C.G.V
  • C.G.A
  • Données personnelles
  • Cookies
  • Plan du site

© Armand Colin, Tous droits réservés.

Back to top