Les approches actuelles en didactique des langues et cultures et en didactique de la littérature visent à responsabiliser l’apprenant, à encourager sa motivation à apprendre et à lui donner du pouvoir d’action et de réflexion. Dans une perspective actionnelle et avec la notion de « sujet lecteur », l’accent estmis sur l’agentivité et la subjectivité de l’apprenant-lecteur. Ces démarches pourraient néanmoins être qualifiées d’« utopiques », dans la mesure où elles ne semblent pas réalisables dans des contextes institutionnels où prime la logique des notes ou des crédits, et ne sont donc pas mises en avant dans le monde de l’édition, qui suit une logique demarché et répond, en grande partie, aux attentes des institutions et des acteurs de l’enseignement-apprentissage des langues. L’article propose une réflexion sur des activités didactiquesmises enoeuvre dans des éditions d’oeuvres littéraires classiques adaptées pour un public FLE : Les Misérables et L’Avare dans les collections CLÉ International, Hachette, Cideb et Liberty. Ces activités sont analysées selon différentes composantes de la lecture littéraire : compréhension, interprétation, appréciation, utilisation et création.