
Le Français aujourd'hui nº208 (1/2020)
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L’apparition d’une nouvelle épreuve du baccalauréat, le « Grand oral », a permis de réactiver le questionnement sur l’enseignement de l’oral à l’école, notamment parce que l’expression orale devient formellement un critère d’évaluation. Or, indépendamment des travaux contemporains visant une description de l’oral, l’examen des programmes et des pratiques montre très peu d’évolution vers l’abandon d’une représentation dichotomique et hiérarchisée du couple oral/écrit. Finalement, l’oral à l’école reste pensé dans son rapport à un écrit survalorisé. De fait, les compétences à l’oral des élèves, développées hors de l’école, continuent de ne pas constituer des savoirs (et savoir-être) valides, susceptibles de constituer un appui aux apprentissages scolaires. Cette contribution met en lumière les conditions pour aborder un enseignement de l’oral dans une perspective cumulative plutôt qu’exclusive.