Contrairement aux approches systémiques qui posent la permanence des imaginaires collectifs et présentent une vision linéaire de l’Histoire, la perspective sociohistorique permet de comprendre les enjeux économiques, politiques ou sociaux qui poussent à activer certains stéréotypes, à tenir des propos racistes ou à pratiquer des discriminations. Cette perspective aide aussi à comprendre la diversité des acteurs qui participent à la racialisation des identités collectives (élites politiques ou économiques, médias...), ainsi que le rôle que peut jouer l’éducation dans la lutte contre toutes les formes de rejet. L’antiracisme, tout comme la lutte contre les discriminations, doit s’inscrire de manière ambitieuse dans les programmes scolaires afin de faire comprendre les mécanismes et les dangers de la catégorisation et infléchir les pratiques.