Cet article grand public déjà publié dans la revue The Conversation prend appui sur une recherche menée sur les écrits d’élèves (Programme ANR - ECalm). L’article s’intéresse aux annotations portées sur les copies des élèves en tant que rituel scolaire. Au-delà de la distinction entre celles qui donnent des conseils, avancent des questions, formulent des encouragements ou des critiques, les auteurs s’interrogent sur l’efficacité réelle de ces annotations. Sont-elles vraiment destinées aux élèves et pour quels usages ? Si les indications données sont essentiellement réservées à la correction de l’orthographe, comment favoriser une réécriture des textes étendue à d’autres composantes et, entre autres, aux choix syntaxiques, lexicaux ou énonciatifs, mais aussi aux procédés stylistiques, à l’enchainement des idées et à la cohérence du texte ? L’article propose ainsi d’envisager les annotations comme des aides à la réécriture, engageant de possibles remaniements en profondeur : l’enjeu est d’aider les élèves à retravailler leur texte au-delà des révisions de surface, de les conduire au sens de ce texte et éventuellement à un nouveau texte.