LANGAGE S N° 234 (2/2024)
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L’Humain n’a pas le monopole du coeur. Le cadre conceptuel fourni par la théorie de l’évolution de Darwin et les similarités relevées par l’auteur dans l’expression des émotions entre différentes espèces animales – dont l’humain – l’ont conduit à envisager ce phénomène universel, observé à l’échelle interspécifique, comme un continuum. Les travaux récents en éthologie et en anthropologie soutiennent l’idée que tout organisme vivant doit faire face aux mêmes défis pour survivre (recherche de nourriture, choix d’un partenaire sexuel, défense contre les agresseurs). Dans ce contexte, les différents états émotionnels (notamment la colère, la peur, la joie, la surprise et le dégoût) constituent autant de moyens adaptatifs pour y répondre. Il semble ainsi peu pertinent de séparer l’humain des autres animaux pour ce qui relève du comportement émotionnel.
The conceptual framework provided by Darwin’s theory of evolution and the similarities observed by the author in the expression of emotions across different animal species, including humans, have led to consider this universal phenomenon, observed at the interspecific level, as a continuum. Recent research in ethology and anthropology supports the idea that all living organisms must face the same challenges for survival, namely: the search for food, the choice of a sexual partner and last but not least, defense against aggressors. In this context, various emotional states, including anger, fear, joy, surprise, and disgust, are seen as adaptive means to respond to these challenges. It appears thus irrelevant to separate humans from other animals regarding emotional behavior.