Langages n° 211 (3/2018)
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Deux objectifs rythment ce travail : le premier consiste à chercher à savoir ce qui distingue les pauses vides et pleines dites « normales » chez des locuteurs qui bégaient et chez des sujets normo-fluents. Le second vise à mieux connaitre les particularités des disfluences sévères se trouvant dans la parole des premiers locuteurs cités. Pour mener à bien cette recherche, une étude acoustique et articulatoire, fondée sur des données obtenues à l’aide d’un articulographe électromagnétique, a été faite. Si la durée n’était pas un paramètre permettant de différencier les productions « normales » des deux catégories de locuteurs, l’étude articulatoire a montré que les mouvements liés à la réalisation du son suivant la disfluence démarraient plus tôt dans les disfluences sévères par rapport aux autres interruptions du signal de parole étudiées.
This work has two aims. The first one was to analyse differences in non-pathological full and silent pauses in the speech of people who stutter and subjects who do not stutter. The second aim is to understand articulatory and acoustic specificities of stuttering-like disfluencies. To carry out this work, acoustic and articulatory data, acquired by means of an electromagnetic articulograph, were obtained. Results show that duration was not significant to differentiate non-pathological disfluencies. Nevertheless, the articulatory study reveals that movements linked to the sound following the disfluency started earlier in stuttering-like disfluencies than in the second category.