Langages nº 217 (1/2020)
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Le but de cet article est de tenter d’opérer un rapprochement entre deux domaines relativement éloignés : l’analyse de conversation d’une part et les documents littéraires médiévaux de l’autre. On montrera que malgré de fortes disparités entre les corpus d’étude, il est possible – sous réserve d’ajustements méthodologiques – d’envisager les textes du Moyen Âge sous un angle conversationnaliste. Cette possibilité nous permet alors de prendre en compte le niveau du discours, situé au-delà de la syntaxe, de la sémantique et de la pragmatique, afin de définir les rôles joués par certains marqueurs d’oralité dans notre corpus. Ainsi, des phénomènes comme le marquage de seconde partie de paire, la phaticité ou l’emploi des marqueurs dans les lieux de transition de la parole reçoivent une explication basée sur des propriétés liées à l’interaction.
This article aims to connect two separate fields: conversation analysis and medieval literary documents. We will show that it is possible to study these documents through a conversational point of view even if some differences are obviously to consider. This will allow us to take into account the discourse level, situated over syntax, semantics and pragmatics, so as to determine orality markers’ functions. Phenomena like marked second pair-part, phatics or use of markers in transition relevance places will then be explained by interaction and its properties.