LANGUE FRANÇAISE Nº215 (3/2022)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
La féminisation de la langue française est passée par plusieurs étapes, depuis la création et la diffusion de formes féminines jusqu’à l’attention portée au masculin à valeur générique ou aux référents dont le genre est indéterminé. Dans cette étude portant sur un corpus de textes de presse et de partis politiques publiés en Belgique francophone, nous analysons l’usage de huit techniques d’écriture dite « inclusive » : noms féminins, doublets complets, doublets abrégés, noms collectifs, nom épicènes, noms non variables en genre, masculin à valeur générique et formulations passives. Nos résultats montrent d’abord que la proportion de femmes (vs hommes) évoquées dans les textes varie considérablement selon les sources. Ils permettent ensuite de dresser un tableau contrasté des techniques les plus utilisées en fonction du positionnement politique des sources.
The feminisation of the French language has gone through several stages, from the creation and dissemination of feminine forms to the attention being paid to use of the masculine form with generic value or to referents whose gender is indeterminate. In this study of a corpus of press news media and political party texts published in French-speaking Belgium, we analyse the use of eight so-called inclusive writing techniques: feminine nouns, full doublets, abbreviated doublets, collective nouns, epicene nouns, gender-neutral nouns, generic masculine forms and passive formulations. Our results show, first, that the number of women (vs. men) mentioned in the texts varies considerably according to the sources. Secondly, they allow us to draw a contrasting picture of the most frequently used techniques according to the political positioning of the sources.