Littérature n° 185 (1/2017)
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Alors que l’Histoire de ma vie de Casanova donne à ses lecteurs l’illusion d’entrer dans un monde de parfums, comment comprendre leur surprenante rareté ? S’ils apparaissent dans ses pratiques magico-burlesques, les parfums sont en revanche rarement associés à une femme ou à l’érotisme, et jamais la fonction mémorielle d’une odeur n’est mise en scène. La nature même de l’écriture de Casanova et les présupposés actuels de la lecture de son récit permettent peut-être de comprendre ces paradoxes.
While Casanova’s Story of My Life fools its readers into thinking they are stepping into a world of perfumes, how can their surprising scarcity be accounted for ? Although they are featured in his magical burlesque practices, perfumes are, however, seldom associated with a woman or with eroticism, and the memory function of a smell is never staged. The very nature of Casanova’s writing and current presuppositions about the way his story ought to be read might help us understand these paradoxes.