Littérature n° 192 (4/2018)
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Pourquoi proposer un nouveau numéro consacré à la littérature exposée, huit ans après le premier ? Parce que son développement a souvent été, ces dernières années, spectaculaire. Pour en rendre compte, nous avons privilégié trois axes forts : la question de la publication, une approche pragmatiste du phénomène, la notion de performance. Après avoir présenté les contributions au dossier, cette introduction développe longuement un aspect non abordé directement dans le reste du dossier : le lien entre les formations en création littéraire et la littérature exposée, en particulier à l’Université Paris 8. De quoi parlons-nous lorsque nous parlons de « création littéraire » ? Nous parlons de laboratoires performatifs de publication, c’est-à-dire des laboratoires qui expérimentent le passage de l’espace privé à l’espace public de l’expression, quelle que soit la capture, livre, scène, espace, relations, qui modélisent ce passage.
Why propose a new issue dedicated to exposed literature eight years after the first ? Because it has often developed spectacularly in the last years. To account for it, we have privileged three strong axes : the issue of publishing, a pragmatist approach to the phenomenon, the notion of performance. After presenting the contributions to the file, this introduction develops at length one aspect not approached directly in the rest of the file : the link between formations in creative writing and exposed literature, particularly at Paris 8 University. What do we speak of when we speak of « creative writing » ? We speak of performative laboratories in publishing, that is to say of laboratories experimenting the passage from the private space to the public space of expression, whatever the capture, book, stage, space, relations, mapping out this passage.