À rebours de l’image puritaine qu’il a pu se conférer, le xixe siècle est marqué par l’avènement du corps, devenu objet d’analyse de première importance. La médecine hygiéniste est dans ce cadre au service d’une formidable machine à représentations aboutissant, dans la deuxième moitié du siècle, à la mise en place de véritables idéologies scientifiques. Le présent article est consacré au rôle pivot de l’une d’entre elles : l’assimilation de la corporéité au Féminin, qui a pour corollaire la mise en place d’une physiologie du corps corrupteur associant la sexualité à la pathologie.