LITTÉRATURE Nº204 (4/2021)
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Cette étude du troisième poème « Dimanches » des Derniers vers de Jules Laforgue se propose d’interroger l’implication tant au niveau psychanalytique que poétique de la déclaration amoureuse manquée afin de mettre en évidence le rôle de la parole dans la pratique de l’écriture. La parole entendue à la fois comme communication verbale et écriture de la présence donne lieu à une remise en question d’une pratique artistique ou autotélique de la poésie. Si l’analyse de la formule sibylline « (Mon Moi, c’est Galathée aveuglant Pygmalion » accuse le conflit entre le conscient et l’inconscient au sein du sujet) biographique, elle permet aussi d’envisager la parole qui dit « je » comme une issue à l’aporie du moi.
The study of the third poem « Sundays » from the Last Poems of Jules Laforgue purports to interrogate the implication of the failed declaration of love, on the psychoanalytical as well as poetical level, in order to focus on the role of the word in the praxis of writing. The word, understood as verbal communication and writing of presence is interpreted as a calling into question of an artistic or autotelic praxis of poetry. If the analysis of the sibylline formula « C’mon, Self, this is all just Galatea dazzling Pygmalion again » shows the conflict between the conscious and the unconscious in the biographical subject, it also permits to face the word saying « I » as an outcome for the ego’s aporia.